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rue vieille du temple

rue vieille du temple
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18 avril 2006

Le fils du temps

Sans avoir mal ni regretter oser se voir et s'approcher briser la glace et même saigner la regarder sans s'éloigner Ouvrir ses mains mouillées de sang que bien des vents ont fait secher prendre demain le fils du temps et l'accepter tel un enfant Il a très peur de tout ce sang pourtant si jeune et innocent tant de blessures que ses vieux pères deposent en lui, des bouts de verres Comment marcher les jambes brisées apprendre à être et à aimer quand tant de hiers se sont figés seule la pénombre pour éclairer Et puis un jour se rhabiller du nu que porte les nouveaux nés prendre en ses bras le fils du temps pour voir chaque jour comme son enfant
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17 avril 2006

le sanctuaire

Quand vivre au souffle de tes vents et tournoient rires et sentiments du plus profond de ta vallée je suis silence et prisonnier J'entends des bruits je les retiens tu les oublies j'en fais les miens et dans ta voix je disparais de mon je suis tu m'as tué J'attends encore un peu de toi quand dans mon noir tu n'es pas là je sens tes vents venir à moi ils me retiennent et je m'y noie Et si lumière vient nous distraire que la prison soudain s'éclaire que ta vallée soit sanctuaire je suis en elle mon seul repère Dans tes silences résonne ta voix dans tes absences tu es bien là je suis esclave et prisonnier d'un sanctuaire aux murs brisés
21 mars 2006

Des mots

En tout honneur je te l'avoue j'ai tout perdu, devenu fou la dignité quand on m'en parle mais pour quoi faire quand on mal Et je suis là et je t'attends tes mains tes bras à chaque instant je suis en toi dans tes tourments vidé de moi de tous mes sangs Je ne sais plus les sentiments d'amour, du temps, de la passion les mots nous aiment si on les dit quand tu les caches je suis detruit Alors peut-être on n'apprend pas parler de soi, de ses émois tes mots me tuent, les miens t'ennuient je t'ai donné ce que tu fuis Si dignité veut dire silence garder ses larmes, se faire violence je fais serment à tout jamais de la faire taire la mal-aimée
17 mars 2006

Téta

Les tasses au chaud, le four éteint

La poêle au mur et ton bottin

Tout est bien la et je t’attends

Pour le café, pour comme avant

Je suis assis à la même place

Le dos au mur les bras en croix

Il est seize heure et comme avant

Tu te reposes, tu prends ton temps

Ta sieste est longue, tu ne viens pas

Alors j’écoute le bruit des trains

J’attends un peu tu sortiras

T’asseoir ici parler des tiens

Je prends deux tasses tout comme avant

L’étagère bouge elle est tremblante

Un peu comme toi quand tu me chantes

Des airs du temps de ton Liban

J’entends déjà tes sons de pas

Ils te précèdent ils sonnent en moi

Déjà très las de te porter

Ils restent la dans mes idées

Mais le temps passe, et qu’il est long

Même la pendule ne tourne plus

Ta sieste dure ces derniers temps

L’éternité, celle du néant

Alors il faudra me lever

Dans tes vieilles tasses boire du café

Et pour ne jamais t’oublier

Chanter les airs de ton passé

Dans ton  repos O ma Téta

Regarde nous assis chez toi

Tu es bien la tout contre moi

Une part de nous ne s’éteint pas

17 mars 2006

Demain matin

Il est huit heures je suis chez moi

Tu dors encore et dans tes bras

Je m’imagine un peu gêné

Par la lueur, matin blessé

Tu dors encore et dans la rue

Les vélos passent ils nous annoncent

Qu’il est demain et sa venue

Que le matin nous prend à nu

Je me retourne tu dors encore

Il est huit heures quelques accords

Des cris d’enfants là dans l’école

Puis sonne la cloche, nos mains se donnent

Tu te retournes et je suis là

En un instant tout contre toi

Je suis si seul quand je me lève

Je suis si moi entre tes bras

Nos voix ne peuvent pas s’écouter

Il est cruel de le troubler

Cet écrin plein de nos secrets

Qui nous étreint qui nous défait

Et le café ouvre ses portes

Le monde est seul à cette heure-ci

Et le café qu’on nous apporte

Annonce la fin tu n’a rien dit

La lune se cache encore au loin

Et vient ton bus je ne dis rien

Le temps a pris tous nos matins

Le temps de ferme et fend l’écrin

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4 février 2006

Mes châteaux d’eau Il fait très froid, nuit de

Mes châteaux d’eau

Il fait très froid, nuit de hasard

Terrain désert, les lampadaires,

Sont accrochés sur les remparts

Mes châteaux d’ombres et de lumières

Le vent nous souffle sa complainte

Il est si fort et si puissant

Que même nos corps alors tremblant

Se sont glacés de tout leur sang

Et ton amour résonne en moi

Je suis le fort, tu es la mer

Quel est ce vent, toute sa misère

Qui jette sur moi ses flots d’hiver

Pourquoi cette eau pourquoi ce temps

Et toutes mes larmes que sèche le vent

Quand contre moi tu te répands

Je n’ai plus d’armes, je perds mon sang

Tous mes bateaux contre tes vagues

Et tous les vents qui te ramènent

Ne sauront pas tuer le temps

Qui fait de toi ma plus grande peine

Il est plus froid que le désert

Encore plus doux que mer d’hiver

Je n’ai que toi m’en défaire

De cet amour qui m’indiffère

4 février 2006

Qui dit justice ? Qui peut parler de la justice

Qui dit justice ?

Qui peut parler de la justice

Des lois du ciel ou celles des Hommes

Comment punir le plus grand vice

N’être victime de Personne

Vierge Marie, Mère de l’Enfant

Mais que dis-tu à cette maman

Qui voit son fils après des mois

Quitter

la Vie

, quelle est cette loi ?

Pourquoi cet homme au cœur si pur

Au franc désir d’aimer une femme

Et son physique tel une armure

Fait fuir l’amour et cache son âme

A quel justice, à quel seigneur

Peut on parler quand à toute heure

Les plus grands vents détruisent nos vies

Et que l’amour se meure aussi

Et pour ceux qui sont attirés

Par le même sexe, fatalité

Pourquoi punir ou condamner

Est-on victime du verbe aimer

Mais toutes ces lois toutes ces prisons

Que font les Hommes et leurs passions

Ne sont-elles là que pour punir

Où tout compte fait faire illusion

Car les justices que nous faisons

Et toutes les lois qui nous créerons

Ne pourront pas guérir

la Vie

De sa nature et de ses cris

4 février 2006

Ma fille Ma fille a des idées très simples Pour

Ma fille

Ma fille a des idées très simples

Pour elle la vie est dessin

Barbe a papa et voir les trains

Même à trente ans elle est enfant

Quand elle se blottit dans mes bras

J’entends mon cœur battre bonheur

Quand on me dit c’est du retard

Moi je réponds à la bonne heure

Moi qui n’avais jamais voulu                                                

Ni faire d’enfant ni me marier

Qui m’aurait dit quand je l’ai vu

Que grâce à elle j’allais aimer

Elle était belle, elle était femme

De longs cheveux, des doigts de fées

Elle m’a quitté elle m’a laissé

Pour élever notre bébé

Quand je l’ai vu la première fois

Alors mes yeux ont fait couler

Tout un torrent de cette joie

Que seul un père peut éprouver

Bien des docteurs nous l’avaient dit

Si cet enfant vient à la vie

Elle aura comme on l’appelle

Cette maladie la trisomie

Tout a bien changé aujourd’hui

Nos soirs d’été et nos amis

C’est pas possible d’aller danser

De la laisser se débrouiller

Mes yeux aussi sont différents

C’est eux qui dansent, ils sont brillants

Quand elle m’appelle je suis l’enfant

Et dans ses bras je suis vivant

Je sais les gens parfois ont peur

Elle les appelle leur demande l’heure

C’est très gênant cette femme enfant

Qui sait sourire même en pleurant

C’est pas facile de l’avouer

Mais ça se voit dans les regards

Les gens nous offrent leur pitié

Mais mon bonheur j’en suis avare

Pour rien au monde je n’échangerais

Ses grands sourires, simplicité

Contre une vie qu’on dit rangée

Contre une vie sans ses baisers

Ma fille n’est pas un grand bébé

Ses longs cheveux, ses doigts de fées

Elle est ici pour nous montrer

Qu’on est en vie que pour s’aimer

Regardez-la ma vie, mon sang

Elle est sur terre pour vous montrer

Tout un chacun est un enfant

Il suffit juste de l’avouer

1 février 2006

Mes couleurs Métisse de toi métisse de qui Mais

Mes couleurs

Métisse de toi métisse de qui

Mais de qui donc est fait mon moi

C’est une question que l’on se pose

Ou est-ce un être qui s’impose

Je lance mes mains dans l’horizon

Mais qui viendra dire ma raison

Tout est plus simple quand on nous voit

C’est plus facile de se dire soi

J’ai beau cherché au fond de moi

Mais rien ne vient tout est émoi

J’ai tant voulu qu’on me reponde

Mais quelles questions et quelles demandes

Tout est si simple quand on vous dit

Ici ta terre et ton pays

J’ai longtemps cru que j’y étais

Juste un détail on me mentait

Je suis métisse du temps qui passe

Et des questions qui prennent ma place

Faut-il alors pour qu’elles s’effacent

Que j’y réponde à votre place

J’ai dans ma vois plusieurs couleurs

Plusieurs accents qui battent mon cœur

Si je choisis je me condamne

A n’être plus que moitié d’âme

Je le vois là, petit enfant

Plein de ses voix mais sans accents

Qui prend la vie comme il l’entend

Plein de ses voix mais sans accents

On passe le temps à demander

aux gens qu’on aime pourquoi on est

moi quand je suis c’est pour aimer

mes voix mes terres mes destinées

1 février 2006

Prière Quand le matin j’ ouvre les yeux Sa main

Prière

Quand le matin j’ ouvre les yeux

Sa main est là tout près de moi

Je vois ses doigts juste un ou deux

Son premier geste il est pour moi

Juste un regard sur son épaule

Sa main se noie dans mes cheveux

Mon cri du corps si silencieux

C’est sous cette main l’hymne des cieux

Si c’est une grâce j’en implore Dieu

De me faire vivre un peu à deux

Juste un matin voir dans ses yeux

Que pour une nuit j’ai été deux

Et sous ses mains je serai pieux

Peut être offrande si c’est son vœu

Ou bien credo pour toi seigneur

Si tu me laisses un peu son cœur

Tu sais mon Dieu si tu m’oublies

J’aurai pas peur seul dans mon lit

Car pour aimer j’en ai que faire

Si c’est pas toi va pour l’enfer

Sentir sa main là sur mon corps

Juste une seconde et puis s’endort

Comme une prière ou une credo

J’ai un peu peur, est-ce que je le vaux

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